Présente à Québec devant la Cour d’appel, la grand-mère de la fillette martyre de Granby souhaite que le verdict de culpabilité prononcé contre le bourreau de l’enfant demeure, évitant du même coup un nouveau procès et assurant que justice soit maintenue.
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La dame, que l’on ne peut identifier en raison de l’ordonnance protégeant l’identité de la petite victime, tenait à être au Palais de justice de Québec, comme lors des autres étapes. En fait, elle précise n’avoir manqué qu’une seule journée d’audience et c’est celle où son fils a signé une entente pour éviter un procès en plaidant coupable à un chef unique de séquestration.
Condamné à quatre ans de prison, il est désormais libre depuis le 7 mai dernier.
«Il n’a pas fait longtemps et je trouve qu’il n’y a pas eu de justice. Le deal, c’était pour lui, pas pour la justice», insiste la grand-mère, qui espère un scénario différent cette fois-ci dans le cas de la belle-mère, qui souhaite renverser le verdict de culpabilité à une accusation de meurtre prononcé contre elle.
«J’espère qu’il va y avoir justice cette fois-ci.»
Fin horrible
Intrusion dans la vie privée de l’accusée en saisissant son téléphone, manque d’équité en tenant le procès dans un district moins populeux que celui de Montréal, directives imprécises au jury ou absence de directives sur certains aspects, la défense a présenté mardi ses moyens d’appel à la formation de trois juges.
Mais la grand-mère reste convaincue que les jurés ont pris la bonne décision en condamnant la belle-mère en décembre 2021.
«J’ai assisté au procès et je comprends parfaitement ce que ça prenait pour montrer l’animosité qu’elle avait envers la petite depuis un bon bout de temps. Elle la haïssait, de plus en plus, elle n’était plus capable de la sentir», a confié la grand-maman, déplorant la fin horrible qu’a connue l’enfant.
«Du jour au lendemain, elle était en enfer chez elle. […] C’est triste à mourir.»
«Là jusqu’au bout»
Si un deuxième procès devait être ordonné par la Cour d’appel, les délais avant d’en arriver à cette nouvelle étape risquent d’être encore longs.
«Au niveau de la cour d’appel, on n’a pas de durée pour obtenir une décision. […] Ça pourrait prendre de quelques mois à une année. Par la suite, ça dépend du moment où la décision sera rendue, des disponibilités de la cour, du lieu où un nouveau procès serait tenu. On pourrait parler possiblement d’années», explique Me Lucas Bastien, porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).
Mais la grand-mère, elle, assure qu’elle sera là, peu importe la décision d’appel, pour l’honneur de la petite.
«Je vais être là jusqu’au bout.»
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