Activisme anti-inclusion? Une formule de propagande au service de l’idéologie EDI


J’ai noté ces derniers temps l’apparition d’une étrange formule pour parler des militants qui luttent contre le wokisme en entreprise, et plus particulièrement contre l’approche Équité, diversité, inclusion (EDI), qui en est la traduction concrète: on parle d’eux comme des «activistes anti-inclusion». Ce qui est une manière à peine subtile de les traiter d’activistes anti-gentillesse, anti-tarte aux pommes, anti-humanité. Ou plus encore, d’activistes pro-exclusion se rendant complices de racisme, de sexisme et de transphobie.

De qui parlent les médias quand ils parlent d’activistes anti-inclusion? Ils parlent essentiellement de militants qui s’opposent, dans les faits, aux programmes de discrimination positive dans les entreprises, qui furent d’abord, et qui demeurent essentiellement, des programmes de discrimination contre les Blancs, traités comme une catégorie surreprésentée dans le milieu du travail et qui devraient au moins s’effacer partiellement pour faire de la place à la «diversité». Il ne faut pas oublier que nous vivons dans une époque où le racisme anti-Blancs est parvenu à se faire appeler «antiracisme». C’est vraiment une marque distinctive de l’idéologue demi-lettré d’affirmer que le racisme anti-Blancs n’existe pas.

Militants anti-inclusion, donc? Nous parlons en fait de militants qui refusent de voir un individu réduit à sa couleur de peau, pour ensuite le transformer, s’il est Blanc, en victime collatérale de la diversité, et s’il ne l’est pas, en chair à quotas. Nous parlons de militants qui plaident pour la méritocratie. Nous parlons d’authentiques défenseurs de la société libérale. Nous parlons de militants qui ne reconnaissent aucune validité à la théorie voulant que le monde occidental soit dominé par une structure de domination systémique. La théorie du racisme systémique est vraiment la théorie conspirationniste la plus populaire de notre temps.

Nous parlons de militants qui s’opposent à l’intégration dans les entreprises (et l’université et les médias et l’État) d’immenses bureaucraties composées de commissaires politiques qui multiplient les «formations» qui relèvent en fait de la rééducation idéologique. Ces formations visent à disqualifier moralement la civilisation occidentale et la société libérale et font la promotion de l’idée que nos sociétés devraient s’engager dans d’immenses politiques de «réparation» à l’endroit des «minorités». Ces «réparations» relèvent en fait d’un racket communautariste pris en charge par l’État.

Il faut le redire: la discrimination positive est un des grands scandales de notre temps. Il repose sur une conception fantasmée de nos sociétés, centrée sur la figure du mâle blanc hétérosexuel, qui aurait imposé à tous un ordre raciste, patriarcal et hétérosexiste qu’il faudrait aujourd’hui décoloniser de l’intérieur pour que puisse advenir pleinement l’utopie diversitaire. Mais l’utopisme, comme toujours, accouche d’une tyrannie, et l’utopie diversitaire est indéniablement traversée aujourd’hui par une pulsion et une logique totalitaire. Nos sociétés n’ont pas à se «décoloniser». Cette lubie doit tomber.

Nous parlons aussi de militants qui en ont marre de la propagande diversitaire telle qu’elle s’est imposée dans l’industrie du divertissement. Une propagande qui falsifie l’histoire de nos sociétés lorsqu’elle prétend s’y intéresser et qui cherche, par ailleurs, car c’est majeur aujourd’hui, à détruire les deux sexes en prétendant déconstruire ce que la sociologie lyssenkiste appelle aujourd’hui «les stéréotypes de genre». Cette propagande, évidemment, fait la promotion de la théorie du genre. Une propagande qui laisse croire que tous ceux qui ne répètent pas les slogans de la religion diversitaire sont des réactionnaires et des arriérés mentaux.

Il faut démanteler le régime diversitaire, ce qui implique d’abord et avant tout de le définancer et d’abolir tous les programmes qui participent à son implantation concrète dans l’existence des sociétés. Évidemment, le régime se défend avec rage. Il ne tolère pas qu’on le critique. Il se défend en prétendant que ceux qui s’opposent à lui s’opposent à l’humanisme, alors qu’ils s’opposent en fait à sa falsification. Il le fait en laissant croire que l’adversaire du multiculturalisme et du néoféminisme est un partisan de l’exclusion et un suprémaciste. Contre ce régime, il faut entrer en dissidence. Il faut le combattre politiquement, juridiquement, intellectuellement, économiquement.

Et la déconstruction de la bureaucratie EDI est une bonne manière de lutter contre lui.





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